Pont-levis
Reconstitution du pont-levis dit en « Zig-zag » de la Citadelle
Après plusieurs années de recherche sur le mécanisme du pont-levis de la porte n° 26, l’association ATM a entamé les travaux de reconstitution, unique en France, du mécanisme de ce pont-levis dit « en Zig-zag ». L’association fait appel à Christian Corvisier, historien de l’architecture et à Stéphane Berhault, architecte, (agence Aedificio) pour l’étude de projet. La réalisation est confiée à des artisans locaux, le maître ferronnier d’art Jean Michel Grès, pour la maîtrise du chantier, ainsi que le ferronnier et forgeron Claude Duteil (Toutomarto).
Le pont-levis en Zig-zag.
En 1860, la Citadelle de Sisteron possédait trois ponts-levis en Zig-zag. Un au Nord pour améliorer la défense de l’accès au grand retranchement, deux au sud, réalisés selon le projet du capitaine Noël, pour remplacer l’accès malaisé depuis les ponts-levis à flèche et les rampes raides et tortueuses incommodes pour acheminer les canons. Le pont-levis en Zig-zag est un ouvrage en métal qui se meut par l’effet d’un balancier.
Le mécanisme comme ouvrage d’art
Les ferronniers ont employé deux prouesses d’assemblage traditionnel. Le rivetage à chaud, utilisé pour la tour Eiffel, a été exploité pour l’assemblage des fléaux par Jean-Michel Grès et les bras de manoeuvre initialement cylindriques, ont été travaillés par martelage au feu par Claude Duteil.
Cette restauration du pont-levis en Zig-zag est en partie restitutive, pour le principe mécanique général, mais aussi créative, innovante, sur l’esthétique des pièces métalliques.